Путешествие к центру Земли / Voyage au centre de la Terre - Жюль Габриэль Верн, И. В. Геннис

Путешествие к центру Земли / Voyage au centre de la Terre

Страниц

35

Год

2019

"Путешествие к центру Земли" - увлекательный и уникальный роман жанра научной фантастики, написанный всемирно известным французским писателем Жюлем Верном. Это произведение является неотъемлемой частью классики приключенческой литературы и служит одним из основоположников этого жанра.

Действие романа разворачивается вокруг героев - ученого Отто Лиденброка, его племянника Акселя и их верного проводника Ганса. Они решаются на отчаянный шаг и спускаются в глубины потухшего вулкана, в поисках таинственного центра планеты, нашей Земли. Впереди героев ожидают опасные испытания и захватывающие приключения: они должны преодолеть сложные спуски, совершить путешествие подземным морем, столкнуться с древними динозаврами и совершить невероятное спасение, когда проснувшийся вулкан выбрасывает их обратно на поверхность Земли.

Текст романа сопровождается комментариями, которые помогают объяснить некоторые сложности лексики и грамматики. Кроме того, в книге имеются упражнения и маленький словарь, который значительно облегчает чтение. Это прекрасное произведение рекомендуется всем, кто изучает французский язык и стремится усовершенствовать свои языковые навыки. Играя с языком и следуя за захватывающими приключениями героев, читатели смогут не только расширить свой словарный запас, но и погрузиться в увлекательный мир фантастической литературы.

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© Геннис И.В., подготовка текста, комментарии, упражнения и словарь

© ООО «Издательство АСТ», 2019

I

Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située dans l’un des vieux quartiers de Hambourg.


Il jeta dans un coin sa canne à tête de casse-noisette[1], sur la table son large chapeau et à son neveu ces paroles : « Axel, suis-moi ! »

Il était professeur au Johannæum[2], et faisait un cours de minéralogie pendant lequel il se mettait régulièrement en colère une fois ou deux. Non point qu’il se préoccupât d’avoir des élèves assidus à ses leçons, ni du degré d’attention qu’ils lui accordaient, ni du succès qu’ils pouvaient obtenir par la suite ; ces détails ne l’inquiétaient guère. C’était un savant égoïste, un puits de science dont la poulie grinçait quand on en voulait tirer quelque chose : en un mot, un avare.

Il y a quelques professeurs de ce genre en Allemagne.

Mon oncle était conservateur du musée minéralogique de M. Struve, ambassadeur de Russie, précieuse collection d’une renommée européenne.

C’était un homme grand, maigre, d’une santé de fer et d’un blond juvénil[3] qui lui ôtait dix bonnes années de sa cinquantaine. Ses gros yeux roulaient sans cesse derrière des lunettes considérables ; son nez, long et mince, ressemblait à une lame affilée ; les méchants prétendaient même qu’il était aimanté et qu’il attirait la limaille de fer[4]. Pure calomnie : il n’attirait que le tabac, mais en grande abondance, pour ne point mentir.

Il demeurait dans sa petite maison de Königstrasse, une habitation moitié bois, moitié brique, à pignon dentelé[5].

Mon oncle était riche pour un professeur allemand. La maison lui appartenait en toute propriété, contenant et contenu. Le contenu, c’était sa filleule Graüben[6], de dix-sept ans, la bonne Marthe et moi. En ma double qualité de neveu et d’orphelin, je devins son aide dans ses expériences.

J’avais du sang de minéralogiste dans les veines, et je ne m’ennuyais jamais en compagnie de mes précieux cailloux.

En somme, on pouvait vivre heureux dans cette maisonnette de Königstrasse, malgré les impatiences de son propriétaire, car, tout en s’y prenant d’une façon un peu brutale, celui-ci ne m’en aimait pas moins. Mais cet homme-là ne savait pas attendre.

Quand, en avril, il avait planté dans les pots de faïence de son salon des pieds de réséda, chaque matin il allait régulièrement les tirer par les feuilles afin de hâter leur croissance.

Avec un pareil original, il n’y avait qu’à obéir. Je me précipitai donc dans le cabinet de mon oncle.

II

Ce cabinet était un véritable musée. Tous les échantillons du règne minéral[7] s’y trouvaient étiquetés avec l’ordre le plus parfait.


Mon oncle était assis dans son large fauteuil et tenait entre les mains un livre qu’il considérait avec la plus profonde admiration.


« Quel livre ! quel livre ! » s’écriait-il.


Cette exclamation me rappela que le professeur Lidenbrock était aussi bibliomane.


« Eh bien ! me dit-il, tu ne vois donc pas ? Mais c’est un trésor inestimable que j’ai rencontré ce matin dans la boutique.

– Magnifique ! » répondis-je avec un enthousiasme de commande[8].

En effet, à quoi bon ce fracas pour un vieux bouquin jaunâtre auquel pendait un signet décoloré ?