Quelques idées sociales et politiques - Андрей Тихомиров

Quelques idées sociales et politiques

Страниц

15

Год

2024

Cet ouvrage explore une diversité de thématiques fondamentales liées à la pensée politique et juridique. Parmi les sujets traités, on retrouve :

- La naissance et l'évolution des idées politico-juridiques, qui interrogent les fondements de l'autorité et de la légitimité des systèmes de gouvernance.
- La théorie du « droit naturel », un concept philosophique soutenant l'idée que certains droits sont inhérents à l'être humain, indépendamment des lois établies par la société.
- La notion de « contrat social », qui se penche sur les accords implicites entre les individus et l'État, régissant la coexistence et la coopération dans une communauté.
- L'analyse des perspectives sociologiques des démocrates révolutionnaires en Russie, qui ont cherché à comprendre les dynamiques sociales et politiques en jeu durant les périodes de bouleversement.
- Les idées anarchistes de figures emblématiques telles que Mikhaïl Bakounine et Pierre Kropotkine, qui ont plaidé pour une société sans gouvernement et ont cherché à établir des alternatives au système capitaliste.
- La sociologie du populisme révolutionnaire, une approche qui examine les mouvements populaires à travers une lentille subjective, mettant en lumière les perceptions et motivations des masses.
- La direction psychologique en sociologie russe, un champ d'étude crucial qui se penche sur les influences psychologiques qui façonnent les comportements et les attitudes au sein de la société russe.

Cet ouvrage ne se contente pas de relater des idées, il offre également des réflexions critiques sur l'impact de ces théories dans le contexte historique et contemporain, enrichissant ainsi notre compréhension des défis politiques actuels. Il constitue une ressource précieuse pour quiconque s'intéresse à la rencontre entre la sociologie et la philosophie politique, tout particulièrement dans le contexte russe.

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L'émergence et le développement de la pensée politique et juridique


A l'ère de l'émergence des relations capitalistes en Europe occidentale aux XVIe-XIXe siècles, le développement de la pensée politique est associé à toute une galaxie de philosophes tels que T. Hobbes, J. Locke, B. Spinoza, C. Montesquieu, Moscou F. Voltaire, J.-J. Rousseau et autres. L'un des fondateurs de la théorie du contrat social est le penseur anglais Thomas Hobbes (1588-1679). « Dans son ouvrage « Léviathan ou matière, forme et pouvoir de l'État », il décrit le chaos de l'existence naturelle pré-étatique des gens, une vie sans beauté et sans culture industrielle. Dans cette société, il n'y avait que des conflits, mais les gens, étant raisonnables, ont trouvé une issue au chaos: un contrat social. Ils ont accepté de transférer tous leurs droits au monarque et de se soumettre en échange de la loi » (Science politique. Edité par A.A. Radugin, Moscou, « Centre », 2005, p. 30). La politique et son porteur, l'État, selon Hobbes, sont établis par les gens par le biais d'un accord entre eux, les individus faisant confiance à une seule personne, le pouvoir suprême sur eux-mêmes. L'État est la personne qui utilise la force et les moyens qu'il juge nécessaires pour assurer la paix et la protection générale des personnes. Hobbes était un défenseur du pouvoir monarchique. Il a fait valoir qu'après avoir conclu un contrat social et entrer dans un État civil, les individus perdent la possibilité de changer de forme de gouvernement et de se libérer de l'influence du pouvoir suprême. Selon lui, il peut y avoir trois formes d'État : la monarchie, la démocratie et l'aristocratie, qui diffèrent non pas par la nature et le contenu du pouvoir suprême qu'elles incarnent, mais par leur adéquation au but pour lequel elles ont été créées. Les droits du pouvoir d'État, selon la théorie de T. Hobbes, étaient tout à fait compatibles avec les intérêts des classes réalisant la révolution anglaise. Il est bien évident que selon les normes modernes, T. Hobbes est plus conservateur que libéral, puisqu'il a même interprété l'idée libérale de contrat social de telle manière que les conclusions se sont révélées conservatrices : la liberté n'est possible que si les gens transfèrent le droit d'en disposer au monarque. La théorie politique du philosophe anglais J. Locke (1632-1704) est une autre tentative de présenter le concept civil de la politique. Il était l'idéologue d'un compromis social entre la noblesse et la bourgeoisie. Il a exposé ses opinions politiques dans son ouvrage « Deux traités sur le gouvernement ». L'État, selon Locke, reçoit du peuple exactement autant de pouvoir qu'il est nécessaire pour atteindre l'objectif principal de la communauté politique : réaliser ses idées civiques et, surtout, le droit de propriété.

Dans l’État, personne ni rien ne peut échapper à la subordination des lois et de la légalité. Locke a anticipé l'idée de l'État de droit puisque, selon lui, c'est la loi qui est le principal instrument de préservation et d'expansion de la liberté individuelle. « Là où il n’y a pas de lois, il n’y a pas de liberté. »

«Pour Locke, il est important que toute forme d'État naisse d'un contrat social – un accord volontaire des personnes, afin qu'il protège leurs droits et libertés naturels. Locke a développé la doctrine de la transition du droit naturel à l'état civil de la société et aux formes de gouvernement correspondantes. Il a formulé l'objectif principal de l'État comme la préservation de la liberté de propriété et a défendu le principe de la séparation des pouvoirs »(Matveev A.A. Opinions politiques des temps nouveaux. 1999, Moscou, Infra-M, p. 89).

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